mardi 16 février 2016

autour du Wiels (Forest)

Rendre compte d'une certaine inesthétique urbaine est un défi pour le photographe. L'inesthétique n'est certes pas le fait de l'architecture - remarquable à tout point de vue - de cette brasserie forestoise transformée en Centre d'art contemporain, mais elle résulte du délabrement de son environnement immédiats. Terrains en friche, aménagement bricolés mais non pensés, dépôts sauvages de déchets, chantiers en cours... autant d'éléments qui constituent le paysage visuel de ces franges où se juxtaposent l'habitat paupérisé, l'industriel, et les avant-poste d'une rénovation urbaine empreinte de gentrification. 











lundi 15 février 2016

un "marais" urbain en péril


Le "marais" du quartier Wiels à Forest subira bientôt les conséquences d'une politique volontariste d'urbanisation des dernières friches de la commune. Ce plan d'eau résulte de l'infiltration dans les fondations d'une usine désaffectée. Au fil du temps, la vie s'est installée : une roselière, des plantes aquatiques, des libellules à foison, une microfaune dense, et plusieurs oiseaux d'eau, dont, paraît-il le grèbe castagneux. Mais une société de promotion immobilière a acquis le terrain et y construira du logement. En attendant, le "marais" sera asséché pour nettoyage et analyse du terrain. L'endroit est quelque peu trashy : situé à l'arrière du Centre d'art contemporain et du Brass, il jouxte un potager de quartier et était longé par un chemin réunissant deux rues voisines. Les tagueurs et les street-artistes avait investi les murs longeant le chemin de fer et un tunnel voisin abritait quelque SDF ou jeunes en rade. 

Images d'une réalité urbaine.









mardi 9 février 2016

vers l'Année du Singe

...la suite - en noir et blanc - sur les festivités chinoises et un regard sur les gens qui y assistaient, façon street-photography. Un hommage à la multiculturalité joyeuse de Bruxelles.




















les Chinois à Bruxelles

En 1973, Jean Yanne ironisait, dans "les Chinois à Paris" sur une invasion chinoise en France... cette année, le ville de Bruxelles, sous la direction éclairée de son mayeur, en collaboration avec l'ambassade de la République populaire de Chine, célébrait avec un jour d'avance ce samedi 6 janvier l'entrée, dans l'année du Singe-de-Feu, qui sera, on l'espère, plus maligne que celle, passée, du Cochon-qui-s'en-dédit... Dans ces festivités, les masses populaires bruxelloises purent admirer les danseuses de l'opéra de Bejing, quelques dragons chinois, des démonstrations de kung fu et même de Qi jong - discipline pratiquée, soit dit en passant, par les adeptes du Falung Gong persécutés en Chine, incarcérés dans les laogai avec les prisonniers politiques et souvent vidés de leurs organes - le tout sur une musique tour à tour traditionnelle ou occidentalo-disco.

Certes l'ambiance était festive, l'occasion pour la communauté chinoise à Bruxelles de célébrer le nouvel an, et pour les Bruxellois de découvrir des facettes splendides de la culture chinoise... tout cela dans la pratique de divertissement continu qui semble constituer la politique urbaine du centre-ville. Rendons toutefois hommage aux artistes chinois et chinoises qui se sont évertués au sein d'une foule dense et compacte.



 




jeudi 4 février 2016

l'église Saint Augustin

L'idée d'une église située à l'altitude cent, au coeur d'une place où convergent 8 artères, date de 1908. Les travaux de terrassement commencèrent durant la guerre 14-18, mais la construction ne put se poursuivre. Elle reprit avec un nouveau projet architectural en 1931. Le béton, matériau nouveau et économique, fut adopté pour cet édifice. Les architectes Guianote et Wateyne adoptèrent résolument le style "art déco" pour cette église qui fut bénie en 1935. Cependant la guerre 40-45 empêcha son achèvement qui n'eut lieu qu'en 1950. Mais la finition fut quelque peu bâclée, avec des matériaux de mauvaise qualité, de sorte que le bâtiment se dégrada progressivement au point qu'il fallu en fermer l'accès dans les années 1980, sous peine de voir des blocs de béton chuter sur la tête des fidèles. La restauration de l'église débuta en 1996 et au terme de deux ans de travaux, chacun put redécouvrir ce qui s'avérait une des églises les plus originales de Bruxelles.  






mardi 2 février 2016

micro manif nucléaire

La prolongation de vie - un quasi acharnement thérapeutique - de nos vétustes centrales nucléaires inquiète nos voisins allemands qui craignent "un nouveau Tchernobyl". Certes, l'Agence pour la sureté nucléaire estime que les fissures microscopiques que l'on décèle sur les cuves des réacteurs à Doel 1 et à Tihange (en fait des minuscules bulles d'hydrogène) ne présentent aucun danger. Cependant la multiplication d'arrêts de production dûs à des pannes mineures ne force à nous interroger sur la pertinence de la remise en activités de ces centrales. Quoiqu'il en soit, AVAAZ a réuni plus de 500.000 (750000 selon les derniers chiffres) signatures d'une pétition exigeant l'arrêt de ce qu'ils appellent un futur "Tchernobyl".

Une manifestation fut convoquée à Bruxelles, ce 1er février : elle rassembla quelque 40 personnes, munies de combinaisons et de masques "antinucléaires" qui s'évertuèrent à chanter des slogans devant une dizaine de journalistes et photographes.