vendredi 24 avril 2015

éclosions printanières au jardin de quartier

Un petit jardin partagé de quartier est en pleine floraison... proxi et macrophotos - ( au Tamron 90 mm macro) en témoigne.

Quelques euphorbes pour commencer











 Cette fleur étrange est le Coeur de Marie, une papavéracée que les botanistes désignent par Dicentra spectabilis L.

Divers cultivars sont sélectionnés, il en existe une variété blanche du plus bel effet




 et quelques autres ...

 









mercredi 22 avril 2015

printemps sylvestre

J'ai choisi un traitement n/b pour rendre compte de la floraison des anémones de la forêt de Soignes...

Le printemps est aussi propice aux escapades vélocipédiques...




mardi 21 avril 2015

Naufrage de la solidarité

Les naufrages de migrants suscitent l'émotion. Une manifestation a eu lieu devant le parlement européens : photos. L'UE ne trouve d'autre réponse que de renforcer le dispositif de Frontex dans ses aspects sécuritaires. Lutter contre les trafiquants d'hommes en détruisant les rafiots ne suffira pas, ficher les migrants et réexpulser à la va vite les déboutés du droit d'asile ne résoudra aucun des problèmes humanitaires... les migrants risqueront encore leur vie pour échapper à la misère ou à la guerre, les trafiquant trouveront d'autre moyen de les exploiter et les exilés seront encore la main d'oeuvre à bas prix dont les entrepreneurs ont besoin pour assurer la compétitivité ... 



Ce dont nous avons besoin :

  1. la mise en place de dispositifs légaux de transport des exilés
  2. une politique d'accueil des réfugiés, étendus aux réfugiés de guerre et aux réfugiés économiques
  3. un traitement humain des migrants : la fin des incarcérations administratives, la fermeture des camps de concentration pour migrants "illégaux"
  4. la légalisation des sans papiers, leur permettant de s'insérer dans le marché de l'emploi.
  5. pour ceux qui ne trouvent pas d'emploi : l'accès à une assistance sociale (revenu minimum) et à une formation professionnelle.
  6. l'aide au retour, sur une base volontaire et dans des conditions humaines, lorsque les conditions sociales et politiques de sécurité sont rétablies dans le pays d'origine
  7. une vision positive des migrations, l'Europe peut être une terre d'accueil et d'asile.
 
 






vendredi 17 avril 2015

visages de la guerre

Bien que cela date de 1914-1918 ces visages - issus du Musée de l'armée, Bruxelles - restent toujours d'actualité...helas.




jeudi 16 avril 2015

in the street... dans la rue


Qu'est qu'une (bonne) photo de rue ? la "street photography" suscite un réel engouement et doit être considéré comme un genre spécifique dont il faudrait préciser les modalités. Classiquement, la "street photography" est une prise de vue de l'espace public - la rue, mais aussi tout autre espace public - centrée sur la présence humaine. Elle se distingue donc du paysage ou de la photo architecturale. Dans ses formes, elle peut se rapprocher du reportage, mais à l'inverse de celui-ci, la photo de rue ne prétend pas relater un événement dont l'intérêt résulte de son caractère exceptionnel. Ce qui caractérise le street photographer est l'attention portée au quotidien, au banal ou à la normalité ou, à ce qu'on pourrait qualifier de micro-événements tels des rencontres aléatoires, contrastes ou paradoxes, que seuls l'instantané peut figer pour l'éternité.
 

Ici la rencontre entre deux solitudes est soulignée par la construction architecturale des ombres... la rue est un théâtre quotidien de subjectivités isolées, de communications impossibles et d'errances vides au sein d'un espace à la fois désertifié et submergé du brouhaha des sollicitations publicitaires...

Quel sens donner à la street photo ? celui d'une sociologie de la vie quotidienne... mais elle ne se limite pas à la description neutre d'une réalité objective. Elle est souvent une recherche purement esthétique de coïncidences significatives : la street photo relèverait dès lors d'un formalisme séduisant, certes, mais quelque peu creux, trouvant son intérêt dans la composition et du jeu des ombres et lumières. Ce qui est souvent exigé d'une photographie est sa dimension narrative : elle devrait suggérer un situation, une histoire, qui se situe en deçà ou au delà l'instant de la prise de vue, l'interprétation subjective restant par ailleurs totalement libre. La photo de rue ne dit rien sur les personnes photographiées - contrairement au reportage qui exige une contextualisation explicite de la scène -  ce sont des passants anonymes figés dont ne peut déduire que ce qui est explicitement montré...  


Dans une certaine mesure, la photo de rue est un défi éthique, elle interroge la frontière entre le privé et le public en déconstruisant ce "droit à l'image" dont on fait grand cas. Théoriquement, la publication d'une personne reconnaissable devrait être soumise à autorisation, dans la pratique, cette exigence est impraticable et la jurisprudence reconnaît de plus en plus le droit à l'expression artistique du photographe de rue... a la personne photographiée de démontrer l'éventuel dommage résultant d'une publication artistique de son image. Rappelons que, du fait de la prolifération des caméras de surveillance, un passant ordinaire est photographié (ou filmé) plusieurs dizaines de fois par jour... dès lors peut-on encore se prévaloir d'un droit à l'image ?

Un autre aspect de la street est l'élaboration d'une sociologie visuelle du quotidien : comment les gens interagissent et occupent l'espace public ? Que peut-on dire du contexte social, culturel et économique d'un lieu photographié ? ... de quoi témoigne, par exemple, cette cabine téléphonique - une des rares encore existantes - dans une avenue réputée de Bruxelles ? au spectateur/lecteur d'en juger.









mercredi 1 avril 2015

la basilique de Koekelberg

Le lieu pourrait être le décor d'un épisode inédit de Games of Thrones... située à Koekelberg, la basilique du Sacré Coeur rivalise, en monumentalité orgueilleuse, avec le Palais de Justice ; il rivalise aussi avec la basilique éponyme parisienne... mais les circonstances historiques de son édification sont différentes. En fait, le projet d'une basilique monumentale est ancienne : Léopold II rêvait d'un panthéon glorifiant les célébrités belges, monument qui serait érigé sur le plateau de Koekelberg, l'avenue des Gloires nationales y fut tracé, mais le projet déplut à la bourgeoisie catholique belge de sorte que le souverain imagina plutôt une basilique qui serait un lieu de pèlerinage. L’architecte Pierre Langerock conçut une église néo gothique, une cathédrale idéale tel que l'imaginait Viollet-le-Duc. Les fondations furent creusées mais l'entreprise s'essouffla d'autant plus que la première guerre mondiale laissa une nation exsangue. 
Après la guerre, on révisa de fond en comble les plans opérant un virage à 180° quant aux choix esthétique. Du néo-gothique passéiste on passa à la modernité la plus audacieuse : l'art déco. Après divers concours et appels à projet, l'architecte gantois, Albert Van Huffel présente une première esquisse qui séduisit tout le monde. 

En 1925, le plan obtient le premier prix d'architecture à l'exposition des arts décoratifs et industriels modernes à Paris. Et la construction commença financé par des collectes dans les églises et par des subsides d'état, assez importantes et qui accrurent encore après la guerre 40-45 : il s'agissait de résorber le chômage et de relancer l'industrie. En fin de compte, la basilique fut achevée en 1970 et fut inaugurée à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de l’épiscopat du cardinal Joseph Suenens. Mais on est alors en pleine révolution culturelle au sein de l'Eglise : Vatican II réforme la liturgie de sorte que même la hiérarchie catholique belge considère anachronique cette basilique. Même si elle ne répond plus aux besoins réels de l'Eglise, il convient de rendre justice à l'esthétique des lieux. La post-modernité architecturale a quelque peu renoué avec la monumentalité et le décorum, même si en l'occurrence celui-ci se distingue par une sobriété quelque peu spartiate.