mercredi 25 mars 2015

tags du parc

au fond d'un parc de quartier, une clôture bétonnée isole un immeuble de standing : contraste entre une nature domestiquée et un habitat tout en rationalité... les tagueurs ont ensauvagé le mur protecteur, introduisant dans ces lieux les marques chaotiques de la fracture sociale.





lundi 23 mars 2015

le diable dans le palais

En marge de l'événement du 20 mars, quelques vues des couloirs du Palais, qui montrent que, peut-être, le diable est présent en ces lieux hantés par la détresse... Il faut cependant rendre hommage à Poelaert qui a bâti cette demeure cyclopéenne, symbole d'une justice mise au service d'une bourgeoisie arrogante... cependant un certain désarroi gagne ces lieux menacés par l'abandon et le délabrement, malgré l'inscription du Palais au patrimoine mondial de l'humanité...


Le juge entre sévérité, à droite et mansuétude, à gauche... on pourrait aussi y voir le biblique jugement de Salomon
La galerie des bustes, d'avocats célèbres... si l'architecture fait, à chaque détour, référence à l'art romain, c'est pour mieux témoigner de l'enracinement de notre culture dans la civilisation romaine. Après tout, le droit romain constitue la base du code Napoléon, source historique de notre droit.





Si le diable existe, le palais de justice est l'une de ses demeures, affirme l'anonyme auteur de ce graffiti...

 

L'escalier monumental du péristyle est flanqué de quatre statues de marbre représentant des orateurs célèbres de l'antiquité. On y voit Déosthène et Lycurgue, mais aussi Cicéron et Domitius...  Force est de constater que ces oeuvres d'art sont en péril : des tags et fractures récentes défigurent ou mutilent les orateurs. Ailleurs un tagueur anarchiste marque sa fugitive présence.

graffiti carmina creat qui argentarium aeternum creat (que je traduirais - sauf erreur - "par les graffitis créent des chants que les banquiers ne créeront jamais")...











Explorer le palais sur le web


Une documentation photographique de grand intérêt a été réalisée par Tchorski, qui documente sur son site et ses blogs le patrimoine industriel et souterrain en Belgique et ailleurs... Vous y trouverez de quoi vous orienter dans le labyrinthique Palais de Justice :

http://tchorski.morkitu.org/12/palais-01.htm


samedi 21 mars 2015

justice en désarroi


Ce 20 mars, magistrats, avocats, huissiers, greffiers, et traducteurs juristes se sont rassemblés dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Bruxelles. L'architecture intérieure de cet édifice n'est pas sans rappeler la grandiloquence hollywoodienne des peplum d'antan... mais on pourrait aussi évoquer les films noirs américains des années 50... ici quelques photos d'ambiance



















 











mercredi 11 mars 2015

Béguinage à Courtrai

Les béguinages en Flandre constituent un patrimoine architectural et historique du plus haut intérêt, et aujourd'hui considéré par l'UNESCO comme Patrimoine mondial. Ces ensembles de bâtiments intégrés et construits autour d'une cour arborée abritaient des communautés religieuses, les Béguines, qui bien que laïques vivaient selon des règles monastiques, tout en ne prononçant pas les voeux. Autogérant leur vie pieuse, pratiquant la charité, mais vivant de leur travail tout en bénéficiant de dons, les Béguines concrétisant une forme d'émancipation féminine, hors de la tutelle écclésiastique, qui n'allaient pas sans inquiéter le clergé et les ordres séculiers au point que leur piété n'empêcha pas les persécutions.


Au concile de Mayence (1233), l’inquisiteur Conrad de Marbourg les dénonça et, soupçonnées d'hérésie - Marguerite Porete fut condamnée au bûcher et son oeuvre,  Le Miroir des âmes simples, mis à l'index et brûlé - les Béguines se virent contraintes à des règles strictes et à plusieurs interdictions professionnelles imposées par des corporations d'artisans inquiets de la concurrence économique qu'elles présentaient. En Flandre, les béguinages survécurent jusqu'à époque contemporaine, les communautés déclinant progressivement. C'est à Courtrai que s'éteint, en 2013, la dernière des Béguines. Le béguinage Sainte-Élisabeth (Begijnhof Sint-Elisabeth) de Courtrai a été fondé en 1238 par la comtesse de Flandre Jeanne de Constantinople. Les 41 maisonnettes actuelles, toutes blanchies à la chaux, datent du XVIIe siècle. Le béguinage possède la particularité d’avoir été construit tout près du centre de la ville.
  











mardi 10 mars 2015

Les tours Broel

Les tours Broel (Broeltorens),érigées en grès et en calcaire, sont des reliques des anciennes fortifications de la ville de Courtrai. La tour sud, la 'Speytorre', construite en 1385 pour contrôler la circulation sur la Lys, faisait également partie du mur d'enceinte du château des comte des Flandres. La tour nord, appelée 'Inghelburghtorre', construite en 1415, servait d'arsenal et pouvait accueillir des pièces d'artillerie. Le pont Broel date de 1385. Il a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises.




streets courtraisiens

Quelques instants saisis dans les rues de Courtrai...







l'ange de la mort

L'église Notre-Dame de Courtrai renferme, dans le déambulatoire, les monuments funéraires en mémoire de Pieter de Meulenaer et Roger Braye, chanoines décédés respectivement en 1719 et 1723. Ces monuments sont surmontés de belles sculptures allégoriques évoquant l'ange de la mort et le temps.