mardi 21 octobre 2014

méditation sur l'obsolescence du monde


La maison d'Erasme, plus qu'un musée, est un lieu de rencontre et de réflexion philosophique... dans une des salles, à l'étage, ce tableau (je n'ai malheureusement noté ni l'auteur ni le titre) illustrant une méditation sur la précarité de la vie. En regard et éclairant l'oeuvre, quelques ampoules à incandescence. Les lampes à incandescence sont considérées comme obsolète, consommatrice de trop d'énergie et donc retirées du marché... mais on en commercialise encore, à titre d'objet de décor : l'esthétique des filaments y est mise en évidence. En parlant de l'obsolescence, on évoque souvent la décision qui auraient été prise conjointement par les entreprises productrices d'ampoule électrique de limiter délibérément leur durée de vie, afin d'entretenir la consommation. Il parait qu'une antique ampoule à incandescence, produite avant cette décision fatale, brille encore dans la caserne de pompiers de Livermore, en Californie : cette ampoule d'une puissance de quatre watts brillerait - de plus en plus faiblement il est vrai - depuis 1901. Elle serait ainsi la plus vieille ampoule encore en fonctionnement au monde. 

Ce face-à-face entre cette lampe et ce philosophe conscient de sa finitude pose à sa manière la question du devenir humain face à la technique... celle-ci nous éclaire mais au prix de quelles dépendance, de quelles transformation de notre être ? autant de questions posées, avec angoisse et non sans pessimisme, par Gunther Anders dans "L'obsolescence de l'homme" ... il ne s'agissait pas seulement, en 1956, d'éclairage à durée limitée, mais de l'angoisse de l'humanité face à la bombe nucléaire, de l'asservissement technologique et de l'aliénation culturelle sous l'empire des images télévisées... mais dans cette empire des images, qu'en est-il de la photographie ? Est-elle héritière de la peinture ? Est-ce le regard transformé par la technique - celle de la lampe électrique, celle de la photochimie de la pellicule, celle de la chambre optique - qui nous permet de produire des images sans qu'intervienne la main (celle du peintre) ?

la parade des protestataires


Protest parade, une nouvelle manière de manifester : certes avec des slogans et des calicots, mais la thématique de la campagne, organisée de main de maître par le PTB (entendez par là le parti des travailleurs belges), montre que l'extrême-gauche est capable de créativité. Il s'agit de se mettre en mode cactus, je veux dire, populariser un plan anti-austérité dit cactus et de démontrer que les mesures gouvernementales implosent au contact de la critique radicale. Bon, en passant les démos chiffrées, cela se résume en un point : il y a de l'argent dans la poche des riches (des patrons, des entreprises, des financiers, des banques...),il "suffit" d'y puiser de quoi relancer l'économie, de refinancer la sécu et les services publics, et de remédier à la fracture sociale que la "crise" provoque. Cela donne une manif de 7000 personnes, ce dimanche 19 octobre, dont beaucoup se donnent la peine de créer des chars (festifs, par d'assaut), de scènettes de théâtre action, des déguisement (du cactus au clown en passant par le capitaliste au cigare)... il y aurait peut être un bémol dans cet enthousiasmes : quelques formations politiques, partenaires de la liste élargie PTB-Go, auraient eu quelque peine à se faire entendre dans ce cortège... étant reléguées en arrière-garde...certes, mais on ne s'associe pas à un parti marxiste-léniniste (héritière du maoïsme) - un peu les témoins de Jéhovah du communisme - sans prendre quelque risque, mais admettons aussi que le PTB a fortement renouvelé son style de communication ( au point que cela ressemble plus à de la pub qu'à de la propagande...) et que cela rafraîchit un chouia.

Voici quelques photos. J'ai préféré sortir du lot autre chose que les drapeaux  rouges (il y en a quand-même) et les éternels calicots (on en trouve aussi) préférant un traitement nb de portraits de militants et de participants. Parfois c'est plus proche de la "street" que du reportage journalistique/propagandiste.



























mercredi 15 octobre 2014

Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille (2)


Voici l'intérieur de la Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, avec le vitrail créée par le peintre Ladislas KIJNO, oeuvre dont la symbolique est décrite sur le site de la Cathédrale


je cite :
La rosace, aux tonalités jaune et orange, évoque entre autres choses la Passion et la Résurrection. Le visage blême du Christ gît dans les ténèbres de son tombeau lorsque le faisceau de lumière jaillit du montant de la Croix et provoque l’éclosion des fruits. Ainsi assiste-t-on à la naissance, à la Résurrection qui atteint son paroxysme avec la prééminence du jaune. La colombe du Saint-Esprit, inscrite dans le triangle de la Trinité, veille sur l’oeuf mystique. Elle regarde la sphère de la vie baignée par les couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de l’alliance entre Dieu et l’homme depuis Noé. L’arbre incliné représente à la fois la vie, le mont des Oliviers mais aussi l’arbre de Jessé. Dessous, le vin de la Treille, référence eucharistique, oint l’homme nouveau sous la protection de la Vierge, sainte mère du Christ et sainte patronne de la Treille, représentée par sa couleur, le bleu. Cette bénédiction est confirmée par le geste des mains du Christ ressuscité. De méandres de la terre et de la mort, la rosace dévoile, au fur et à mesure de la lecture, la lumière colorée et éclatante de la vie

Extrait de « Notre-Dame de la Treille – Traditions et nouvelle contemporanéité » sous la direction de Yohann TRAVET, Bayard Service Edition, 2007, pp.43-45.







mardi 14 octobre 2014

a Lille, la Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille

La Cathédrale notre-Dame de la Treille a été fondée en 1854 et sa construction ne s'est achevée qu'en 1999. De style néo-gothique, sa façade n'en n'est pas moins résolument contemporaine. en effet, le projet initial, qui comportait deux tour, a été abandonné et on a préféré édifier une paroi étonnamment dépouillée,les nefs latérale étant évoquées par un liseré d'or, tandis que la nef centrale apparait en une superstructure métallique. un vitrail contemporain tient lieu de rosace. L'originalité de cette construction ne se décèle que de l'intérieur puisque le marbre qui ferme la nef est translucide et laisse passer la lumière.



A admirer, le portail de bronze et de verre, de 5 mètres de haut, réalisé par Georges Jeanclos. Son décor reprend le thème d’une treille de ceps sur laquelle s’accrochent des groupes de dormeurs tandis que le pilier central porte une Vierge. La structure métallique qui soutient l'ogive de marbre a été dessinée par Peter Rice.

mercredi 1 octobre 2014

dans les champs

La Famenne, qui s'étend sur les provinces de Namur, de Luxembourg et de liège est une dépression naturelle délimitée au Nord par le Condroz, à l'Est par les Fagnes, et au Sud par les Ardennes. Dans la région de Rochefort, le terrain est schisteux. Des prairies servent de pâturage aux troupeaux de bovins. La Lesse parcours une vallée dont la biodiversité est préservée en réserves naturelles ou par le fauchage tardif des prés.